30/09/19 : le départ

Le rendez-vous est fixé à 15h, et le groupe finit par être au complet. Le vol est en retard d'une heure! En effet, le cyclone Lorenzo tourne au-dessus de l'Atlantique... On dit au revoir aux parents, et c'est parti!

Arrivés à Orly le 1/10/19, on court attraper un deuxième vol qui nous emmène à Rome. Une fois là-bas il ne nous reste plus que... trois heures de bus pour rejoindre Grosseto, qui se trouve plus au nord, en Toscane. Accueillis en soirée devant le lycée, chacun va ensuite dans sa famille d'accueil goûter un repas et un sommeil bien mérités!


2/10/19 : découverte de Grosseto

Le premier jour, rendez-vous au lycée. Le Liceo Linguistico Antonio Rosmini est, comme son nom l'indique, un lycée linguistique, c'est à dire un établissement où l'on apprend en priorité les langues et les sciences humaines. Après nous avoir offert un délicieux petit-déjeuner, nos correspondants nous présentent, en français, les principaux lieux que nous allons voir lors de notre visite du centre-ville de Grosseto.

Au centre de la Piazza Dante se tient la statue de ... Leopold II de Toscane. Cette place est bordée notamment par le palais Aldobrandeschi et par la Cathédrale. Ces deux bâtiments ont été profondément remaniés au XIXe siècle. 

L'église San Francesco renferme un crucifix attribué à Duccio di Boninsegna, grand peintre siennois du XIVe siècle. Le cloître attenant comporte une citerne appelée la "citerne du buffle", un de ces animaux y ayant malencontreusement chuté dans le passé. 

On vérifie qu'il n'y a plus de buffle...

Nous entamons ensuite la visite du musée archéologique de Grosseto. Un lieu à visiter absolument! Ce musée paraît petit, mais il regorge de pièces indispensables à la compréhension de l'histoire de la région. Lors de notre visite, nous pouvons même voir une exposition sur les récentes découvertes faites sous la Cathédrale, qui documentent l'histoire médiévale et Renaissante de Grosseto.

Et l'histoire de la région est étrusque avant d'être romaine! La Toscane est en effet le berceau de cette culture extrêmement féconde. Ici, une coupe reproduit l'alphabet étrusque, inspiré de l'alphabet grec (lui-même pris aux phéniciens).

De nombreux témoignages provenant des sites voisins nous renseignent sur la société étrusque : une société laissant aux femmes une place égale à celle des hommes, et maîtrisant remarquablement l'orfèvrerie, la céramique (avec notamment la technique du buchero), l'architecture avec ses cités construites en hauteur et protégées de murs cyclopéens...

Nous admirons les pièces soigneusement mises en valeur, les maquettes reproduisant les lieux antiques, et même... la reconstitution grandeur nature d'un homme étrusque, effectuée par un chercheur siennois, Stefano Ricci, en suivant les techniques de l'anthropologie et de la police scientifique!

Le musée comporte bien entendu une partie sur l'histoire romaine, car les Étrusques ont été conquis et colonisés par les Romains au IIIe siècle avant J.-C.
Ici, une statue de l'impératrice Livia, épouse d'Auguste, le premier empereur. Elle est représentée sous les traits d'Héra, la femme de Jupiter.

C'est l'occasion pour notre excellent guide de nous rappeler deux faits marquants à propos de la statuaire romaine : même lorsqu'elle sert la propagande impériale, elle cherche à reproduire fidèlement les visages, sans les embellir. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que le marbre blanc dont sont faites les statues était peint de couleurs vives!

Ici, l'empereur Auguste représenté en Jupiter.

Le musée comporte également une maquette des thermes de Roselle à l'époque romaine, ainsi que de la cité à la même époque. Les latinistes comprennent tous les mots techniques! Frigidarium, tepidarium, caldarium, cardo maximus... La visite s'achève sur la reconstitution d'une épave de navire transportant des amphores.

Un petit détour avant de sortir, pour voir, à l'étage du musée où est exposé l'art diocésain, la Madonne aux Cerises, de Sassetta, peintre gothique de Sienne.

3/10/19 : Rome antique

Récit de la journée par Orlane, Délice, Soleene, Maylis, et Xavier.

Nous partons de Grosseto vers 8h pour arriver aux environs de 11h à Rome. Durant le voyage, nous jouons aux cartes, écoutons de la musique et discutons beaucoup. A peine descendus du bus, alors que nous nous dirigeons vers le Panthéon, X. , absorbé par ce qu'il racontait, trébuche et chute mémorablement, déclenchant l'hilarité générale. Nous finissons par arriver au Panthéon, temple anciennement dédié à toutes les divinités, où nous sommes saisis par la taille des colonnes monolithes à l'entrée, la perfection de la voûte intérieure, et l'ouverture gigantesque au plafond (l'oculus), prouesse de l'architecture de l'époque.

Ce bâtiment, transformé en basilique à l'époque chrétienne, abrite le tombeau de l'artiste Raphaël, qui y mérite bien sa place.

 

 

Lorsque nous sortons, nous avons droit à une courte pause... juste à temps avant que la pluie ne s'abatte sur nous. Chacun d'entre nous court se réfugier quelque part, afin d'acheter un souvenir ou simplement de manger. Certains ont pu faire la connaissance d'une gentille dame qui nous a permis de nous abriter dans son petit train  destiné aux visites touristiques : sympathique, elle rigole et bavarde avec nous dans un français avec un léger accent italien.

Une fois la pause terminée, nous marchons jusqu'à la Colonne Trajane, qui célèbre,  les exploits militaires de Trajan, le premier empereur romain issu d'une famille hispanique. Elle se trouve au bout du forum de Trajan et attire les regards par ses 30m de hauteur.

 

Le long du fût, fait de blocs de marbre évidés pesant jusqu'à une trentaine de tonnes, une frise en bas-relief détaille les combats contre les Daces, en faisant figurer 2570 personnages! A l'intérieur, un escalier hélicoïdal permet d'atteindre le sommet, où se trouve désormais une statue de Saint-Pierre...


Le soleil est revenu, et ne nous quitte pas jusqu'à la fin de la journée!

 

Puis nous nous dirigeons vers le Forum romain, le premier forum de la ville, à proximité duquel ont ensuite été ajoutés les forums impériaux. Aujourd'hui, il ne reste malheureusement que des ruines de cette ancienne place publique, qui était le centre de la vie sociale et politique sous la République Romaine.

 

Nous montons ensuite la colline du Capitole, Campidoglio en italien. Tout le monde tire la langue dans les escaliers! Attention, il ne faut pas réveiller les oies...

 


Cette colline était consacrée à la vie religieuse dans l'Antiquité, mais servait aussi de citadelle. A la Renaissance, Michel-Ange redessine la place, les bâtiments somptueux qui l'entourent, et les majestueux escaliers qui permettent d'y accéder du côté opposé au Forum.

 


Une copie de la statue équestre de Marc-Aurèle se trouve au centre de la place : elle aurait été épargnée à l'ère chrétienne grâce à une confusion entre Marc-Aurèle, l'empereur stoïcien, et Constantin, le premier empereur chrétien.

 

Nous redescendons du Capitole, et, en remontant la voie des Forums Impériaux, nous nous dirigeons vers la star de la journée : le Colisée! Arrivés en avance pour la visite, il nous faut patienter une heure avant d'entrer dans ce bâtiment de l'époque impériale, que les Romains appelaient Amphithéâtre Flavien.

Nous pouvons alors admirer les vestiges de ce lieu de spectacles, et sommes impressionnés en imaginant par exemple ce lieu titanesque rempli d'eau pour les naumachies, ces reconstitutions de batailles navales qui avaient lieu sous les yeux de plusieurs dizaines de milliers de spectateurs. La démesure et la cruauté des spectacles a heureusement pris fin, il ne reste que la splendeur architecturale du lieu.

 

Nous poursuivons la visite par une promenade le long du Cirque Maxime (Circus Maximus),

 

où se déroulaient auparavant des courses de chars.

 

Les gradins ont disparu, mais le tracé de la piste demeure, ainsi que la borne autour de laquelle il fallait tourner.

Tout près de là nous attend la Bouche de la Vérité (Bocca della Verità)!

 

Il nous faut faire presque une heure de file pour pouvoir, chacun à notre tour, mettre notre main dans la bouche de la sculpture, comme le veut une coutume qui remonte au Moyen-Age.

 

Heureusement, il nous reste du temps en attendant le bus.

 

La légende raconte que si celui qui met la main dans la bouche raconte un mensonge, alors celle-ci se referme sur la main.

 

Mais les touristes savent-ils que ce masque inquiétant était probablement, à l'origine... une bouche d’égout?!

 

 

 

 

En rentrant à Grosseto, alors que tout le monde dort dans le bus, nous sommes réveillés par un DRAME : D. a perdu l'un de ses Airpods!

 

 

Tout le monde se mobilise pour fouiller le bus.

 

 

C'est finalement R. qui le retrouve, juste à temps avant notre arrivée. Plus de peur que de mal !

 

4/10/19 : Florence, la Renaissance

Récit de la journée par Kyara et Clara.

 

Le vendredi 4 octobre, nous partons à Florence avec l'ensemble des correspondants italiens. Après un long trajet, nous nous arrêtons aux abords de la ville pour prendre un tramway, en direction du centre, afin d'éviter la taxe très élevée imposée aux bus touristiques qui entrent dans le centre historique.

 

 

Nous arrivons, à pied, à la Piazza del Duomo, ou place de la cathédrale. Cette place est un des plus importants lieux touristiques et historiques de Florence.

 

En effet, on y trouve une magnifique cathédrale, la cathédrale Santa Maria del Fiore ainsi que le baptistère Saint-Jean et le campanile de Giotto.

 

La cathédrale est surplombée d'un immense dôme réalisé par Filippo Brunelleschi, à la Renaissance. C'est d'ailleurs celui-ci qui est à l'origine de la célébrité de la place.

 

Brunelleschi, orfèvre à l'origine, a réalisé une prouesse technique en construisant un dôme à doubles parois autoportantes, c'est à dire qu'elles ne sont pas soutenues par une voûte.

 

Nous avons également eu la chance d'observer les fameuses portes du Baptistère, avec leurs bas-reliefs en bronze.

 

Andrea Pisano a réalisé la porte Sud, puis Lorenzo Ghiberti remporte le concours pour la porte Nord, et se voit également confier, par la suite, la réalisation de la porte Est, que Michel-Ange a jugée digne d'être "la porte du Paradis".

 

Quant au Campanile (le clocher, qui est souvent, dans les églises italiennes, séparé du bâtiment), il a été dessiné par le peintre Giotto, qui prévoyait une hauteur de 110 mètres. Les architectes successifs ne sont parvenus qu'à 84 mètres, mais en respectant l'harmonie et l'impression de légèreté du projet.

 

 

Sur la Piazza della Signoria se dresse une copie de l'imposant et harmonieux David de Michel-Ange, sorti d'un bloc de marbre de cinq mètres de haut, que plusieurs sculpteurs avaient renoncé à travailler avant lui. 

Une photo sur le Ponte Vecchio (Vieux Pont, en italien) pour finir la visite, au seul emplacement qui n'est pas occupé par des bijouteries! Ce pont très ancien qui enjambe l'Arno était recouvert de boutiques de bouchers et de tripiers, et d'ateliers de tanneurs. Maintenant, on n'y trouve plus que des bijoux.

5/10/19 : week-end! (1)

Souvenirs de week-end : Castiglione della Pescaia, par Sarah et Léna.

A l'occasion d'une belle après-midi ensoleillée, nos correspondants ont décidé de nous faire découvrir le joli petit village de Castiglione della Pesca.

 Après seulement 30 minutes de route, nous arrivons dans ce magnifique village portuaire, si différent de Grosseto mais tout aussi authentique à sa manière. En attendant l'arrivée des autres, nos correspondantes, Francesca et Alessandra, nous emmènent visiter le château situé dans le village. La montée est rude et fatigante, mais cela en vaut la peine. En effet en arrivant, nous découvrons un point de vue extraordinaire, donnant sur tout le village. On aperçoit de jolies petites habitations en pierre, les bateaux accostés au port, ainsi que les surfeurs profitant de la houle. Kyara, Francesco, Guillaume et Luca arrivent, l'aventure peut réellement commencer. Guillaume dégaine son appareil photo afin d'immortaliser ces moments inoubliables de partage et d'amitié franco-italienne. Entre escalade dans les arbres, courses poursuites dans le château et shooting face à la mer, cette après-midi n'est pas de tout repos.

Après la visite du château, nos correspondants nous emmènent dans les petites ruelles pavées étroites, où se mêlent toutes sortes de bonnes odeurs. Celle du « gelato » (glace pour les français) nous attire en particulier. Nous atterrissons ainsi à la gelateria Orso Bianco. Mais quand vient le moment du choix des parfums, la décision est difficile. En effet, ils semblent tous plus appétissants les uns que les autres. Finalement, nous optons pour l'originalité en prenant les goûts citron basilic ananas et pomme cannelle, ce que nous ne regrettons pas, car c'est un pur délice.

Après notre dégustation, nous nous promenons le long de la plage, profitant du doux soleil et de la brise légère, qui nous porte jusqu'au port. Nous voila maintenant sur le quai, où nous croisons une multitude de chiens en tout genre que nous nous amusons à caresser, plus particulièrement Kyara, qui leur porte une grande affection. Nous voila à présent arrivés au phare, au pied duquel nous nous asseyons en profitant de la vue sur la Méditerranée. Nous chantons ensemble, puis s'engagent alors de longues discussions sur diverses questions existentielles (enfin pas vraiment), du type « Faut-il mettre les céréales avant le lait ou inversement ? » …

L'après-midi touchant à sa fin, nous faisons nos adieux à ce beau village, le cœur rempli de tristesse et d'une touche de nostalgie. Le frère d'Alessandra vient nous chercher et nous rentrons comme toujours en musique, les yeux émerveillés face à ce paysage campagnard et la tête pleine de joyeux souvenirs.

Une petite anecdote à la gelateria Sweet Kiss…

 

 

 

 

Située en centre-ville, ce glacier devint rapidement notre QG, dans lequel nous nous rendions fréquemment le soir pour partager une glace, mais surtout un bon moment ensemble.

 

A l'occasion de notre dernière soirée à Grosseto, nous nous y rendons une fois de plus pour jouer aux cartes (plus précisément à la bataille Corse, à laquelle nous initions les italiens) et du cadre avec son arcade et son château gonflable normalement conçu pour les moins de 35kg, ce qui ne nous empêche pas d’ôter nos chaussures et de nous y rendre.

 

 

Après cette activité épuisante, nous passons aux choses sérieuses avec le baby-foot situé à l'extérieur. Nous faisons ainsi la connaissance de Léonardo et Matteo qui ont la brillante idée de boucher les trous de sorties des balles, nous permettant ainsi de jouer gratuitement et indéfiniment. Bien qu'ils restent invaincus, nous menons une rude et éprouvante bataille dans la joie et l'excitation. C'est ainsi que se termine cette belle soirée, qui restera à jamais gravée dans nos mémoires.

Nos impressions…

 

 

 

Dans cet échange initialement culturel, nous avons certes pu découvrir de nombreux aspects historiques de l'Italie, en visitant Rome, Florence et Sienne. Nous avons eu la chance de goûter à l'excellente gastronomie italienne au travers de repas familiaux toujours très conviviaux, et plus délicieux. Mais au-delà d'un enrichissement culturel, nous retiendrons plus encore les nouvelles rencontres, les sourires, les moment du quotidien partagés en famille et entre amis tout au long du séjour. Finalement, ce fut une expérience aussi humaine que culturelle!

 

6/10/19 : week-end! (2)

Le dimanche, une grande partie d'entre nous est invitée par les familles de nos correspondants à l'agroturismo (une ferme-auberge) du Corte degli Ulivi. On y déguste un excellent repas traditionnel à base de produits de l'exploitation : apéritifs variés, pâtes bien sûr, viande et charcuterie de la ferme, et de délicieux cantuccini aux amandes, qui se mangent trempés dans du vin santo.

Ce grand domaine agricole a aussi une visée pédagogique, avec la présence de différents animaux typiques de la région, notamment le fameux sanglier, si présent en Toscane. Celui-là mène des jours tranquilles...

 

La famille de la correspondante de Malice l'emmène visiter Pise ce jour-là! Voici son récit.

 

Pise est une ville située dans la région de Toscane,elle est célèbre pour son emblématique tour penchée depuis son achèvement en 1372.

 

Je suis allée à Pise le dimanche avec ma famille d'accueil. A côté de la tour se trouve un baptistère connu pour son acoustique que des chanteurs amateurs testent tous les jours.

 

La tour de Pise est le campanile, le clocher, de la cathédrale romane Santa Maria Assunta (Notre Dame de l'Assomption) en marbre qui s'élève sur la Piazza dei Miracoli (place des miracle). La tour fait 56 mètres de haut . Ces trois batiments se trouvent derrière un mur d'enceinte. Nous sommes arrivés à Pise en début d'après midi avec l'intention de monter en haut de la tour avec ma correspondante.

 

 

Avant ça nous avons décidé de visiter la cathédrale il nous fallait donc le ticket que l'on donne au musée. A notre grande déception on nous informe qu'il faut être âgé de 18 ans ou être accompagné de quelqu'un ayant 18 ans pour accéder à la tour. De plus quand on veut monter dans la tour il faut débourser 50 euros pour 3 personnes. Jasmine et moi avons donc oublié notre projet d'ascension.

 

En bonnes touristes, on a pris la fameuse photo sur laquelle on empêche la tour de tomber et d'autres photo avec la tour en arrière plan. Ensuite nous avons mangé une glace italienne pour attendre l'heure de la visite de la cathédrale.

 

 

Une fois dans la cathédrale on a découvert un plafond richement décoré, avec notamment la mosaïque de Cimabue, et une grande abondance de dorures.

 

Ensuite on a profité du beau temps et de la Piazza dei Miracoli pour regarder les boutiques et les stands de souvenirs.

 

 

 

Impressions personnelles

 

 

J'ai trouvé cet échange très enrichissant autant culturellement qu'humainement. De tout le voyage j'ai préféré la visite de la Rome antique c'était une super journée malgré la pluie. J'ai aussi beaucoup aimé la journée à Sienne, la ville est très jolie avec des rues escarpées. J'ai aimé tout ce que j'ai fait en Italie, en fait! Le séjour était très agréable, on a passé de très bon moments tous ensemble et avec nos correspondants italiens.

 

 

 

7/10/19 : Rome Renaissance et Baroque

Le lundi, après un week-end de... repos (?), nous voici repartis pour Rome, en nous intéressant cette fois à la période de la Renaissance puis Baroque. Comme pour les autres visites, chacun a préparé un petit topo sur l'une des étapes de la visite, et le présente à ses camarades devant le lieu en question. Une longue journée de marche nous attend!

 

Nous commençons par l’œuvre la plus récente : une fontaine néo-baroque. C'est l'incontournable Fontaine de Trévi, réalisée au XVIIIe siècle.

 

La légende dit que si l'on y jette une pièce par dessus l'épaule, on est sûr de revenir à Rome. Cela vaut la peine d'essayer!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Non loin de là, l'église Sant'Ignazio, renommée pour sa voûte dont la fresque est composée d'un immense trompe-l'oeil, et fut peinte par Andrea Pozzo. Démesure, surcharge, jeux d'illusion : c'est le baroque!

Sur la Piazza Navona, nous découvrons la Fontaine des Quatre Fleuves, du Bernin.

 

La fontaine des Quatre-Fleuves : été imaginée et conçue par Gian Lorenzo Bernini dit le Bernin. Elle a été commandée par le pape Innocent X et inaugurée en 1651. Les statues géantes symbolisent quatre grands fleuves du monde: le Nil, le Gange, le Danube et le Rio de la Plata. Chaque statue représente également l'un des quatre continents qui étaient connus à l'époque. La fontaine se termine par un grand obélisque de seize mètres qui est une imitation égyptienne reposant sur un grand socle. La pointe de l'obélisque atteint une hauteur de près de 35 mètres, et au sommet se trouve un pigeon, symbole de la famille Pamphili.

 

Il y a plusieurs légendes autour de cette fontaine, inspirées par la grande rivalité entre le Bernin et Borromini. La fontaine se trouve en face de l'église Sainte-Agnès-en-Agone, on dit que les sculptures géantes de la fontaine montrent du dédain pour l'église. La statue du Rio de la Plata met soi-disant en scène la peur qu’avait le Bernin de l'effondrement de l'église. Le Nil couvre sa tête pour ne pas voir l'église et les autres statues semblent se détourner de l'église avec dégoût. En réplique, la statue de Sainte Agnès sur l'église est dite avoir été placée en face de la fontaine pou assurer, la main sur le cœur, que l'Eglise ne va pas s'effondrer.

 

Juste en face, l'Eglise Sainte-Agnès-en-Agone, dont on doit la célèbre façade concave, les deux campaniles, et la coupole à Francesco Borromini.

 

Dans sa présentation, Léna ne nous épargne aucun détail du supplice de Sainte Agnès!

L’église Sainte-Agnès-en-Agone, se situe au milieu de la Piazza Navona, en face de la Fontaine des Quatre-Fleuves. Avant d'être une église, il y avait un oratoire datant du VIIIème siècle et transformé en église en 1123. Elle a été reconstruite en 1644 en l'honneur de Sainte Agnès, une fille de seulement 13ans exécutée sur cette place pour avoir déclaré sa foi chrétienne. Selon la légende, elle aurait refusé les avances du fils du préfet, qui demanda à Agnès de faire des sacrifices en l'honneur des dieux romains, ce qu'elle refusa. Elle fut alors condamnée à traverser Rome nue jusqu'au lieu de prostitution. Soudain sa chevelure poussa jusqu'à couvrir tout son corps. Arrivée dans le lieu-dit, un ange apparut et transforma le lieu de prostitution en un lieu de prière. Plus tard le fils du préfet fut tué par un démon et son père fou de rage ordonna de la brûler telle une sorcière. Mais le feu épargna la jeune fille et tua ses bourreaux. Finalement, Agnès fut égorgée.

 

Toujours dans le style haute-renaissance et  baroque, et à deux pas de la Piazza Navona, l'église Santa Maria della Pace. Sa façade est l'oeuvre de Pierre de Cortone, le troisième grand architecte de la période baroque à Rome, avec le Bernin et Borromini.

 

Un débat a lieu entre les physiciens : cette façade est-elle convexe ou concave?!

 

Finalement, Sarah tranche : le pronaos (ou porche) est convexe, les deux ailes latérales sont concaves.

 

A l'intérieur : une fresque de Raphaël, Les Sybilles et les Prophètes.

Un cloître jouxte cette église, il a été réalisé par Bramante à la Renaissance, vers 1500, c'est à dire bien avant la réfection de l'église par Pierre de Cortone en 1656! Vous suivez?

Nous nous dirigeons ensuite vers l'église Saint-Louis-des-Français, pour y voir en particulier les tableaux de la Chapelle Contarelli : trois oeuvres du peintre baroque Caravagio, dit Le Caravage en français.

 

L’église Saint-Louis des Français : est située entre la Piazza Navona et le Panthéon. C'est l'église nationale de France à Rome, sa construction a été financée par les rois de France entre 1518 et 1589, et elle est consacrée à Saint-Louis, Louis IX. On retrouve sur la façade les statues deFrançois Ier avec le symbole de la salamandre et de Charlemagne, ainsi que le blason aux fleurs de Lys. Ce qui fait la réputation de cette église est la présence dans la chapelle Contare de trois tableaux du Caravage, formant un cycle de la vie de Saint Mathieu : vocation, rédaction de son évangile, et mise à mort. 

 

 

 

 

Après avoir traversé le Campo de' Fiori, nous longeons l'ambassade de France en Italie : c'est le Palais Farnese, un monument de la Haute Renaissance. On remonte dans le temps!

 

L'influence du modèle antique y est clairement visible.

Il nous reste le temps de traverser le Tibre, et de monter, à travers le charmant quartier de Trastevere, jusqu'à l'église San Pietro in Montorio. 

La tradition veut que Saint Pierre ait été mis à mort ici.

 

Ce qui vaut surtout l'ascension, c'est le Tempietto ("le petit temple", en italien) de Bramante, qui se trouve dans la cour de l'église.

Après ce périple, nous redescendons vers le point de rendez-vous du bus, sans manquer de manger une petite glace au passage.

8/10/19 : Sienne, dernière escale :'(

Sienne est proche de la ville de Grosseto (là où nous logeons). Le mardi 8 octobre 2019, nous arrivons en bus et, depuis le parking, situé en-dehors du centre historique, et nous marchons  jusqu'à la Piazza del Campo, où a lieu chaque année la course hippique du Palio. 

 

Les ruelles s’entremêlent beaucoup, nous plongeant ainsi dans l'architecture renaissance des bâtiments et des monuments. Elles sont étroites pour les voitures mais parfaites pour les hommes  - et les chevaux, néanmoins il n'y en a pas aujourd'hui. La ville est située en pointes, on monte ou on descend tout le temps. C'est surprenant.

 

Nous arrivons à la Piazza del Campo et nous avons un peu de temps libre en attendant la visite de la cathédrale de Sienne. Nous en profitons pour manger et acheter des souvenirs (et du vin pour la famille). À 10h 45, on se réunit devant le Palazzo Pubblico pour ensuite faire la route ensemble.

 

Après plusieurs montées, on débouche devant le Duomo de Sienne, qui est la cathédrale. Elle est immense et belle, de style roman et gothique. Sa pointe rayonne car il y a de l'or sur les sculptures.

 

Une fois entrés, nous admirons les fresques de la Libreria Piccolomini, peintes par Pinturicchio assisté de Raphaël, et où se trouvent également des psautiers richement enluminés , mais aussi des statues de Michelangelo, de Donatello, du Bernin, et surtout le célèbre pavement, un immense ouvrage de marqueterie de marbre qui recouvre tout le sol de la cathédrale.

 

Après la visite, nous mangeons (encore!) et nous profitons de notre dernier quartier libre jusqu'à 16h, avant le retour à Grosseto.

 

J'ai trouvé cette ville vraiment superbe. Les ruelles sont peu communes, il y a de nombreux bars pour se désaltérer. La cathédrale et son intérieur étaient tellement beau que c'est difficile d'imaginer que c'est une œuvre humaine.

 

La Piazza del Campo est une place atypique par sa forme et son inclinaison : elle ressemble à une coquille Saint-Jacques. Voici où descend l'eau en bas de la place.

Le Palazzo Pubblico et la Torre del Mangia bordent la Piazza del Campo.

A la recherche de l'angle parfait pour photographier...

...l'imposante façade du Duomo.

Détail d'une fresque de Pinturicchio dans la librairie Piccolomini. L'artiste s'y représente (chapeau rouge), à côté de Raphaël (pantalon rouge).

Les enluminures des Psautiers de la Libreria Piccolomini sont d'une grande richesse

Ci-dessous, plusieurs statues visibles dans le Duomo, de gauche à droite Saint Pierre par Michel-Ange (autoportrait de l'artiste), Saint Jean Baptiste, bronze de Donatello, et  Marie-Madeleine, du Bernin.

Quelques détails du pavement en marbre.